Déplacements professionnels et mobilité des collaborateurs font désormais partie des obligations de l’employeur. Si bien que depuis le 1er Janvier 2019, la mobilité domicile-travail des salariés est une des thématiques devenues obligatoires dans les discussions des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) des entreprises. Les objectifs principaux sont d’inciter à l’usage de modes de transports plus durables et de couvrir la totalité ou une partie des frais de mobilité engagés par les salariés.
Ainsi, nombreux sont les dispositifs qui viennent permettre une prise en charge partielle ou totale des déplacements domicile-travail des collaborateurs, qu’il s’agisse d’abonnements de transports publics, de mobilités douces ou de prise en charge des frais de carburant. Ces dispositifs sont des avantages salariés offerts par l’entreprise pour faciliter l’accès à la mobilité des collaborateurs. Tout comme les titres-restaurant améliore l’expérience déjeuner ou les services à la personne (ou CESU dématérialisés) soutiennent l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle.
La difficulté est donc de construire des politiques d’avantages salariés qui répondent aux besoins des collaborateurs mais qui s’inscrivent aussi correctement dans votre politique sociale. Devant la multitude des situations individuelles auxquelles il faut faire face, la clef d’une politique mobilité réussie est de se poser la question de l’enjeu : quel est l’enjeu n°1 auquel votre politique mobilité d’entreprise doit répondre ?
Si la satisfaction des salariés et les nouvelles obligations légales sont deux raisons évidentes à la mise en place d’une politique mobilité, nous allons voir dans cet article qu’une telle démarche doit répondre à bien d’autres enjeux : vos enjeux business.
Saviez-vous que 31 % des émissions de CO2 sont générées par le secteur du transport en France ? Part majoritaire de ce secteur : les trajets domicile-travail des salariés. Ainsi, de nombreuses entreprises s’engagent et font de la réduction de leur empreinte carbone, une priorité. À l’image du programme “Agir durablement” de Saint-Gobain, ayant pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Dans cet article, Stéphane Cardoso, gestionnaire des Ressources Humaines, nous explique comment 30 000 collaborateurs ont été équipés du Forfait Mobilité Durables.
La réduction des émissions carbone devient alors un enjeu RSE incontournable. Pour répondre à cet objectif, les structures ont tout intérêt à favoriser le recours aux mobilités douces dans le cadre des trajets domicile-travail des collaborateurs. Le Forfait Mobilités Durables (FMD) est le dispositif le plus approprié. Il permet à l’employeur de financer tout ou partie des abonnements de transports publics et des dépenses de mobilité durable (vélo, covoiturage, trottinette…), en même temps. Le bénéfice est alors double : améliorer la satisfaction des salariés en leur offrant plus de choix dans leurs mode de trajet et décarboner efficacement les trajets domicile-travail. Un véritable cercle vertueux qui, à terme, valorise la marque employeur et assure une image positive et engagée de l’entreprise.
La prise en charge de la mobilité des collaborateurs se matérialise, pour la plupart des cas, par le remboursement à 50 % du prix de l’abonnement de transport en commun. Ce dispositif est un avantage pour les salariés qui financent leurs trajets en bus ou en métro, dans les grandes villes notamment. Mais il exclut aussi de nombreux cas comme les collaborateurs qui utilisent leur véhicule personnel ou ceux venant en vélo. À l’image du Forfait Mobilité Durable qui encourage le recours aux mobilités douces, d’autres dispositifs complémentaires, permettent de couvrir l’ensemble des besoins en mobilité des salariés, pour une politique plus inclusive :
Prendre en charge une partie des frais de déplacement de ses salariés, c’est bien, mais inclure tous les modes de déplacement qu’ils utilisent quotidiennement, c’est encore plus pertinent ! Grâce à ces dispositifs, l’employeur a la possibilité de développer une politique mobilité inclusive qui s’adapte à tous les besoins.
En 2021, 65 % du budget carburant des salariés français concernait les trajets domicile-travail. Plus que jamais, la défense du pouvoir d’achat des salariés est donc aussi du ressort des entreprises. En effet, l’augmentation des prix à la consommation est sans précédent et les salariés s’attendent à des actions concrètes de leur entreprise. Elles n’ont d’autres choix que de revoir leur package de rémunération.
La mise en place de dispositifs mobilité en interne favorise la défense du pouvoir d’achat des salariés. En effet, les avantages tels que le Forfait mobilité durable ou la prise en charge carburant représentent des enveloppes budgétaires totalement exonérées d’impôt pour le salarié. De ce fait, la valeur nette perçue est, dans la grande majorité des cas, supérieure à une augmentation de salaire, soumise à impôt.
Concrètement :
Un salarié qui bénéficie d’une prise en charge carburant à hauteur de 100 € par mois, bénéficiera de 100 € nets d’impôt à dépenser dans les enseignes choisies par son employeur (a priori, les stations service). Si ce même salarié avait bénéficié d’une augmentation de salaire de 100 € pour soutenir ses dépenses en carburant dans un contexte d’inflation, il ne percevrait en réalité que 73€ sur sa fiche de paie, après déduction de l’impôt (dans le cas le plus courant, d’un salarié imposé à 30% après abattement de 10%).
Par ailleurs, une augmentation salariale de 100€ coûterait 180€ à l’entreprise si l’on prend en compte les charges sociales. La différence entre ce qui est financé et perçu sur la fiche de paie s’élève donc à plus de 100€. À l’inverse, la mise en place d’un avantage mobilité est également exonéré de charges sociales jusqu’à 4500 € par an et par salarié. L’entreprise a donc tout intérêt à entamer une réflexion autour d’une politique d’avantages mobilité. À l’arrivée, tout le monde est gagnant.
Si votre objectif est l’attraction ou la rétention des talents, les avantages salariés sont un moyen très puissant d’atteindre vos objectifs. Entre pénurie des talents et démissions massives, vous aurez besoin d’un package salarial attractif pour garder vos salariés. Et si cela passe évidemment par un niveau de salaire intéressant, d’autres dispositifs en faveur d’une mobilité salarié flexible ou du bien-être collaborateur ne sont pas à sous-estimer.
Bien sûr, la mise en place d’avantages mobilité pour les salariés n’est que la première étape pour assurer leur rétention en interne. En pratique, l’efficacité de telles mesures est avant tout garantie par une politique de communication et de valorisation des avantages mis en place.
Il est alors indispensable de communiquer autour de ces avantages mis en place :
Vous l’aurez compris, l’enjeu ici n’est pas uniquement d’identifier quels avantages mobilité seraient pertinents de développer en interne, mais bien d’en faire un puissant outil de fidélisation des salariés. Votre prochaine étape est donc d’identifier votre enjeu principal avant de mettre en place ce type d’avantages. Et si vous souhaitez présenter votre cas à un de nos experts politique sociale et avantages salariés, n’hésitez pas à nous envoyer votre demande en cliquant ici.